Espace(S)
Les larmes de nos souverains ont souvent le goût salé de la mer qu’ils ont ignorée."
Il est temps d’inventer un autre avenir.
L'Ocean, les Pôles notamment le continent Antarctique et l'Espace sont les viviers inépuisables de l'imaginaire humain.
Ces mondes-limites sont régis par des traités promouvant le secours-mutuel, la coopération, la science et la paix. Ils procurent aux veilleurs passionnés une expérience de décentrement salutaire.
L’océan je le rencontre pour la première fois à Pointe-Noire en 1992. L’immensité d’un espace ouvert qui semble inépuisable. L’espace est chez moi une passion d’abord russe à travers le récit des exploits des cosmonautes et les modèles miniatures du Soyouz. Enfin, les pôles, une nécessité intellectuelle, au delà du mythe du Père Noël.
Trois mondes-limites qui font jaillir la vérité des êtres et bousculent les certitudes. Aux pôles, il est possible d'expérimenter sur un même continent l’ensemble des fuseaux horaires et donc, le caractère purement fictionnel de la découpe du temps. Dans les océans, il est frappant pour l’esprit d’imaginer qu’il existe des profondeurs inaccessibles. Enfin, dans l’Espace, partout où se pose le regard nous n'apercevons que le passé de l’univers, tant l’espace-temps qui nous sépare des objets est immense.
Partout où se pose le regard nous n'apercevons que le passé de l’univers, tant l’espace-temps qui nous sépare des objets est immense.
L’expérience de décentrement salutaire est aussi appelée par les anciens astronautes le “Wow effect”. Ce sentiment qui les étreint quand ils voient la terre finie et flottante dans le vide intersidéral. Si la décision individuelle et collective est le fruit d’un vécu et des informations dont nous disposons, l’humanité, à la suite des antiques qui voulaient des Rois philosophes, est en droit d’exiger des Rois marins, Aventuriers polaires ou Astronautes.
C’est en suivant les conférences et publications du cluster Polaire Français, de l’institut océanographique et de l’ANAJ-IHEDN que je me suis forgé une doctrine polaire, maritime et spatiale. Bien des aspects de ce milieu m’ont paru être applicables à la situation du Bassin du Congo.
Le résumé des propositions de la politique internationale actuelle c’est le maintien et l’approfondissement du cadre westphalien des relations internationales qui dure depuis le 17ème siècle. Ce monde de la Shoah, des Khmers rouges, du génocide des Herero et des Tutsi, de l’Holodomor, du Grand Bond en avant, de la Traite négrière, du massacre du Bataclan, celui des souverainetés totalitaires, met en péril le devenir de l’espèce humaine.
L’ordre westphalien dominant s’écroule : pourquoi ne pas en profiter pour faire naître un nouveau système ?
L’Antarctique est un continent dédié à la paix et à la science. Ce traité Antarctique est l'antithèse du monde westphalien. Les traités spatiaux sont aussi de même nature et sont une source d’inspiration innovante pour dépasser le cadre du système international westphalien.
L’Antarctique est un continent dédié à la paix et à la science. Ce traité Antarctique est l'antithèse du monde westphalien.
L’objectif principal du traité est de s’assurer dans l’intérêt de toute l’humanité que l’Antarctique continuera à être employé exclusivement à des fins pacifiques et ne deviendra ni le théâtre ni l’enjeu de différends internationaux.
Notre idée neuve c’est un traité du type « Antarctique » pour le Bassin du Congo, véritable Antarctique sans banquise, au regard de son importance écologique et stratégique pour mettre fin au système westphalien.
Notre proposition c’est l’adoption pour les Etats de cette zone de «constitutions pacifiques » comme le Japon post Hiroshima et Nagasaki, c’est-à-dire le bannissement des armées et l’interdiction de posséder des armes de destructions massives.
Il est temps d’inventer un autre avenir. C’est à cette solution durable et de progrès que nous appelons l’ensemble des nations du monde qui, bien avant la conférence de Berlin sur la libre navigation sur le Bassin du Congo en 1885 et jusqu’à aujourd’hui, lacèrent l’Afrique centrale, le cœur et le poumon du monde.
Du caoutchouc rouge au cobalt-coltan, de l’uranium-pétrole au solaire-hydroélectricité, en passant par la forêt et l’eau douce, l’ensemble des ressources facilement exploitables pour l’humanité se trouvent à profusion en Afrique centrale.
Ce que nous refusons c’est la répétition fataliste du même désordre du monde westphalien. Ce que nous proposons inlassablement depuis 2014 c’est l’audace d’entrer dans l’histoire, dans un futur post-westphalien : Éthique, Équitable et Durable.